2009 30/03 Relations langue, langage et construction des savoirs chez les jeunes et adultes en diffi

Intervenante : Elisabeth BAUTIER
Professeur à l’Université Paris VIII auteur de « Pratiques langagières et Pratiques sociales » L’Harmattan, Paris, 1995 . Pour en savoir plus

Le Lundi 30 mars 2009  de 9h30 à 16h30 - au CRI PACA, 3, Cours Joseph Thierry, 13001 Marseille
Accès : par train : Gare St.Charles - le Métro 1 et Tramway ligne 2 stations : Réformés Canebière - Parking Gambetta

Public visé
Formateurs des dispositifs de formation linguistique de la région PACA

Objectifs de la journée
Aider les formateurs à identifier les logiques qui sous-tendent les difficultés des jeunes avec l’écrit, mais aussi avec certaines utilisations du langage qui lui sont liées.

Contenus
La familiarité avec l’écrit, lorsqu’elle est entendue comme n’étant pas réductible à la seule mise en œuvre de techniques scripturales de notation, de stockage, de repérage d’informations…, lorsqu’elle correspond à l’usage d’une littéracie étendue (d’emplois de l’écrit pour apprendre, élaborer…), renvoie à un remaniement cognitif, social et sans doute subjectif. Ce remaniement s’effectue progressivement et va bien au-delà de l’apprentissage des éléments structuraux de l’écrit (le code écrit ou la structuration textuelle). Il s’agit en effet pour le sujet d’une transformation de ses façons de penser le monde, de le catégoriser, d’apprendre et de penser les savoirs, de se penser soi-même, de se saisir de nouvelles manières de faire avec le langage et la langue. Il s’agit ainsi de s’inscrire dans des pratiques réflexives sur le langage, sur la langue et leurs enjeux cognitifs et sociaux. Le langage n’est alors plus seulement un moyen de communication et d’expression, mais devient aussi un moyen d’élaboration de la pensée.
On peut faire l’hypothèse que les difficultés actuelles d’une partie de la population trouvent leur origine dans l’indistinction fréquente en formation entre ces deux façons de penser l’apprentissage de l’écrit, alors même que pour une insertion tant scolaire que sociale, la « littéracie » réduite est aujourd’hui largement insuffisante.